Des experts indépendants de l’ONU ont appelé mardi 19 mars, dans une déclaration commune, les autorités sénégalaises à veiller à ce que les partis politiques, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme puissent exercer leurs droits à la liberté d’association, de réunion et d’expression pendant la période électorale, rapporte le site ONU Info.
«Nous exhortons les autorités à respecter les libertés fondamentales nécessaires à un processus démocratique inclusif et effectif, et à mettre fin aux restrictions des libertés publiques que le pays a connues ces dernières années», ont-ils indiqué.
Ces experts rappellent que depuis les manifestations de masse qui ont éclaté en mars 2021, en réponse à l’arrestation et au procès de dirigeants de l’opposition, plusieurs leaders et partisans de l’opposition, journalistes et défenseurs des droits de l’homme «auraient été arrêtés, tués ou blessés à la suite d’un usage excessif de la force par les forces de l’ordre».
«Les autorités sénégalaises semblent avoir eu recours, d’après eux, à des restrictions fréquentes des libertés publiques, à des interdictions de manifester et à des coupures temporaires d’Internet».
Estimant que «les arrestations et les interdictions de manifester restreignent dangereusement l’espace civique et politique qui sont des éléments essentiels de toute société démocratique», les experts ont exhorté le pouvoir en place «à créer les conditions propices à l’exercice des libertés publiques, et en particulier des droits de réunion pacifique, d’association et d’expression pendant la période électorale».
Dans la foulée, les experts ont salué certains gestes posés par les autorités, dont la libération, la semaine dernière, de plus de 500 détenus, parmi lesquels les leaders de l’opposition Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Les Sénégalais sont appelés à voter leur prochain président, pour succéder à Macky Sall, le 24 mars prochain.