Dans l’optique de faire de l’industrie extractive le second pilier de l’économie ivoirienne après l’agriculture, l’Etat de la Côte d’Ivoire priorise la structuration de son secteur pétrolier.
Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly a mobilisé dans ce sens le Groupement professionnel de l’industrie du pétrole (GPP) ivoirien à travers un communiqué publié en début de semaine, en donnant de grosses indications autour de la mobilisation nationale pour l’adhésion du pays à l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Le GPP est invité par l’Etat ivoirien à investir davantage dans le bassin sédimentaire national et à prendre toute sa place dans le développement de l’industrie extractive locale. «Nous voulons faire la place au secteur privé national et aux compétences nationales dans l’extraction, la transformation et la distribution des ressources extractives», a mobilisé sans ambages Sangafowa Coulibaly.
«Si hier la Côte d’Ivoire était tout juste un pays importateur, avec ces différentes découvertes, nous allons passer, dans un délai très proche, à celui de pays exportateur net de produits pétroliers. Il s’agit d’une réforme importante dans la mesure où elle devrait contribuer à rendre ce secteur résilient pour faire face aux chocs multiformes extérieurs», a expliqué le ministre Sangafowa Coulibaly.
L’exploitation des gisements de pétrole baptisés «Baleine» (découverts en septembre 2021 et en juin 2022) puis «Calao» (en février 2024) vont faire passer la Côte d’Ivoire dans la classe des pays producteurs d’or noir en Afrique de l’ouest aux côtés des géants en la matière que sont le Nigeria et le Ghana. L’Italien ENI s’annonce que l’acteur phare de l’exploitation de ces gisements.