L’Union des Forces de Changement (UFC), parti dominant de l’opposition parlementaire avec 7 députés sur les 91 de la législature 2018-2023, a promis ce mercredi 20 mars à Lomé, de s’abstenir lors du vote éventuel de la proposition de loi autour de la modification constitutionnelle portant changement de régime politique au Togo.
Le parti à l’emblème jaune souligne avoir déjà adopté cette attitude lors de diverses réunions parlementaires autour de cette proposition de loi en cours d’étude dans l’hémicycle togolais. Et indique avoir interpellé à ce titre le chef de son groupe parlementaire (Agbanou Komi).
Dans le reste de l’Opposition togolaise, l’heure demeure à la mobilisation contre la révision constitutionnelle ayant pour finalité de faire changer de régime politique au Togo.
La DMK (Dynamique Mgr Kpodzro-somme de partis et d’OSC-), pour sa part, rappelle que les «Togolais n’accepteront pas cette modification constitutionnelle, et entend lancer des manifestations synchronisées dans toutes les préfectures du Togo, car le destin du pays est en jeu», annonce Paul Missiagbeto, son coordonnateur.
Le premier leader du parti « Pacte socialiste pour le renouveau » (PSR), Komi Wolou a convié de son côté, le Président Faure Gnassingbé à siffler la fin de cette modification constitutionnelle, car «il en a les moyens juridiques», affirmant que «cette modification est illégale et peut provoquer de nouvelles gouttes de sang », prévenant que les députés de son parti sont disciplinés et s’ils «ne votent pas cette proposition de loi, elle va tomber d’elle-même».
Le vote de 76 députés (4/5 du Parlement) est requis pour l’adoption de la modification constitutionnelle portée par un groupe de députés qui ne souhaite pas divulguer pour l’heure l’identité de ses membres.
Le projet de révision constitutionnelle en branle devrait permettre au Togo de passer du régime présidentiel à un régime parlementaire «en renforçant la démocratie, la séparation des pouvoirs, l’amélioration de la stabilité gouvernementale, et l’adaptation aux évolutions socio-politiques du pays de ces dernières années».