Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et le Président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi ont rejeté par anticipation ce dimanche 24 mars, tout «déplacement des Palestiniens de leurs territoires et une éventuelle opération militaire israélienne dans la ville gazaouie de Rafah, à l’extrême sud de l’enclave de la Bande de Gaza».
Israël insiste ouvertement ces derniers jours sur son intention de lancer une «opération terrestre à grande échelle à Rafah où résident environ 1,5 million de Palestiniens déplacés».
Une projection qui fait craindre de nouveaux carnages en territoire palestinien. Antonio Guterres et Abdel-Fattah al-Sissi ont réitéré en outre que la «seule voie pour parvenir à la justice, à la sécurité et à la stabilité dans la région» demeure la mise en œuvre de la solution à deux Etats.
Durant un entretien au Caire, les deux personnalités ont également discuté de «l’intensification des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à fournir une aide humanitaire suffisante aux habitants de l’enclave assiégée», précise un communiqué officiel.
En aval de l’entretien entre le patron de l’ONU et Abdel-Fattah al-Sissi, Sameh Choukry, ministre égyptien des Affaires étrangères et l’institution onusienne ont insisté par ailleurs sur «l’urgence d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza».
«Rien ne justifie l’horrible attaque du Hamas le 7 octobre 2023, et rien ne justifie la punition collective du peuple palestinien» en riposte, a encore tranché Antonio Guterres lors de son déplacement au Proche-Orient le week-end écoulé, au moment où un nouveau projet de résolution au Conseil de Sécurité onusien pointe à l’horizon pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.