Trois ans d’intenses tractations financières n’ont pas suffi à l’Etat sud-africain pour accorder ses violons avec un éventuel repreneur de sa compagnie aérienne nationale, la South African Airways (SAA).
Dans ses projections pour redonner un nouvel élan à la SAA, l’Etat sud-africain souhaitait «céder 51% de la compagnie déficitaire SAA au groupe Takatso, composé de Global Airways et de la société de capital-investissement Harith General Partners, mais les négociations ont été annulées», a annoncé ce lundi 25 mars le ministre sud-africain des Entreprises publiques, Pravin Gordhan.
Mal au point au début de la période de la Covid-19 et au bord de la liquidation, la SAA disposait début 2020, des actifs s’élevant à «126 millions de dollars (2,4 milliards de rands)», selon des chiffres officiels.
Le coût de ces actifs a vu sa valeur augmenter ces trois dernières années, assure l’exécutif sud-africain, précisant que la valeur de la compagnie est dorénavant estimée à «1 milliard de rands et ses bâtiments à 5,1 milliards de rands».
Le ministre Pravin Gordhan se dit certain que l’actuelle SAA «peut survivre au cours des 18 prochains mois, et qu’il existe diverses autres manières d’obtenir son financement immédiat».
Preuve de ces assurances et de cette posture étatique autour de la SAA, l’exécutif annonce une prochaine renégociation des «sharing codes» de la compagnie avec d’autres partenaires, sous couvert de l’autorisation de son Conseil d’administration.
La privatisation de la SAA faisait partie de l’une des solutions envisagées par le gouvernement de Cyril Ramaphosa pour supporter la dette publique globale de son pays estimée actuellement à près de 290 milliards de dollars.