Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont prévenu, mercredi 27 mars, que l’aide humanitaire vitale aux réfugiés dans les régions de l’extrême nord du Cameroun, d’Adamawa, de l’Est et du Nord du pays risque d’être suspendue, en raison d’une pénurie de fonds.
«Sans un soutien immédiat, nous n’aurons d’autre choix que de réduire davantage les portions déjà maigres dans les assiettes des réfugiés, avec tous les impacts dévastateurs que cela entraînera, notamment une malnutrition et une faim croissantes, une exposition aux risques en matière de protection», a déclaré Wanja Kaaria, représentante du PAM et directrice de pays au Cameroun.
La situation est telle que la plupart des familles réfugiées dépendent de l’aide du PAM pour survivre. Mais, à cause du manque de moyens, ce Programme a déjà été forcé à réduire les rations et à distribuer des paniers alimentaires incomplets depuis la fin de l’année dernière.
Cette agence onusienne dit avoir besoin d’une somme de 23,1 millions de dollars pour aider plus de 222 000 réfugiés du Nigéria et de la République centrafricaine. Le versement des fonds permettra, estime-t-elle, la poursuite de cette aide humanitaire vitale jusqu’à la fin de l’année.
Selon l’ONU, le Plan de réponse humanitaire de cette année nécessite une somme de 371,4 millions de dollars, précisant qu’à ce jour, seuls 5% ont été versés.