Seif al-Islam Kadhafi, le second fils de l’ex-dictateur libyen, ainsi que huit de ses proches collaborateurs, ont été condamnés mardi par contumace, à la peine capitale par un tribunal libyen, pour leur implication dans la sanglante répression durant la révolte populaire qui a précédé la chute de l’ancien régime en 2011.
En dépit du climat d’insécurité qui prévaut dans le pays, un tribunal de Tripoli, où siège un gouvernement constitué par des milices islamistes de Fajr Libya, a condamné à mort, Baghdadi Al-Mahmoudi, le dernier Premier ministre du défunt Mouammar Kadhafi et Abdallah Senoussi, son ex-chef des services de renseignements.
Ils sont trente-sept prévenus tous d’anciens proches collaborateurs du régime Kadhafi, à comparaitre devant cette juridiction pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011.
La Cour pénale internationale (CPI) avait demandé en vain, l’extradition du fils cadet de Kadhafi, pour qu’il soit jugé à la Haye, mais les Libyens ont décidé de le juger dans leur propre pays.
Seif El Islam qui se préparait à succéder à son père Mouammar, était détenu au secret depuis octobre 2011 par la milice de la tribu de Zentan dans l’ouest du pays. C’est la raison pour laquelle il a été condamné par contumace. Ses geôliers qui le considèrent comme un trésor de guerre inestimable, continuent à refuser de le remettre aux autorités de Tripoli pour son jugement.
Seif El Islam cumulait également la fonction de président de la Fondation Kadhafi pour la charité et le développement, une organisation écran qui servait de caisse noire pour le régime Kadhafi dans ses opérations à l’international.
Le procès a été éclipsé par les violences et les divisions politiques qui règnent dans le pays, où le pouvoir est actuellement disputé par deux gouvernements et deux parlements rivaux, le premier installé à Tripoli et le second qui est reconnu par la communauté internationale a été forcé de prendre comme siège, la ville de Tobrouk à l’Est du pays.