Le Sud du Tchad demeure le théâtre de violents affrontements entre agriculteurs et éleveurs dont le Gouvernement tchadien a livré ce lundi 1er avril, un bilan global des victimes.
«Au moins 23 personnes ont été tuées en une semaine dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs dans le sud du Tchad», a révélé le ministre tchadien de la Communication, Abderaman Koulamallah.
Comme de précédentes éruptions de violences similaires, le nouveau accrochages sanglants entre différentes communautés ont été provoquées par «l’assassinat d’un berger dans une embuscade au niveau de la région du Moyen-Chari», ajoue la même source.
«Des parents de la victime et les membres de son clan ont ensuite conduit une expédition punitive dans le village de la communauté de cultivateurs Sara-Kaba, qu’ils accusaient d’avoir tendu l’embuscade», a indiqué le ministre, rappelant que la «situation est désormais stable».
«Quatre femmes et deux enfants figurent parmi les victimes» de ces énièmes violences intercommunautaires, a précisé le ministre Abderaman Koulamallah. Une nouvelle fois, après ces évènements douloureux, l’Etat promet la fermeté sur toute la ligne envers les architectes de ces affrontements.
«Quelque 21 personnes ont été arrêtées, tandis que les enquêtes sont en cours pour appréhender l’ensemble des personnes impliquées» dans ces faits, a précisé l’exécutif du vaste Etat tchadien. Ces 23 morts comptabilisés se greffent aux 42 victimes dénombrées la semaine dernière dans des rivalités similaires dans l’est du pays.
De façon cyclique, l’Est et le Sud du Tchad sont le théâtre de batailles sanglantes entre éleveurs et agriculteurs, avec comme principal point de divergence la gestion du pâturage et du foncier. Le Tchad conduit par un gouvernement de transition, élira un nouveau Président le 6 mai prochain, ouvrant la voie à un retour à l’ordre constitutionnel.