La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a annoncé ce 3 avril 2024 sa démission dans le cadre des investigations en cours «pour corruption à son encontre».
Le 21 mars 2024, Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait pris un «congé spécial» de son poste parlementaire, suite à une descente d’une unité judiciaire d’enquête spéciale dans son domicile à Johannesburg, la capitale économique sud-africaine.
En riposte à cette enquête judiciaire, elle avait lancé la semaine écoulée «une requête judiciaire en urgence» pour empêcher son éventuelle arrestation, mais un juge de la Haute Cour du Gauteng Nord a rejeté cette demande le 2 avril 2024 à Pretoria.
«J’ai pris cette décision en conscience afin de consacrer mon temps et mon attention à répondre aux investigations récemment annoncées à mon encontre par les agences policières de notre pays», a argumenté Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
«Aujourd’hui, le 3 avril, j’ai présenté au vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Lechesa Tsenoli, ma lettre de démission à la fois comme présidente de l’Assemblée nationale et comme députée de la République d’Afrique du Sud. Cette démission prend effet immédiatement», a détaillé Mapisa-Nqakula dans un communiqué.
Vétéran de l’ANC (Congrès national africain, parti au pouvoir depuis 1994), Mapisa-Nqakula, 67 ans, est sous le coup d’allégations de corruption selon lesquelles elle aurait «sollicité un pot-de-vin de près de 2,3 millions de rands (environ 120.000 dollars) auprès d’un ex-prestataire de l’Armée, alors qu’elle était ministre de la Défense, entre 2016 et 2019, sous l’ex Président J. Zuma.