Le Parquet général du Soudan a annoncé ce mercredi 3 avril, avoir ouvert une enquête judiciaire à l’encontre de l’ex-Premier ministre de Transition, Abdallah Hamdok, avec des chefs d’accusation passibles de la peine de mort.
L’ancien Premier ministre, Abdallah Hamdok est officiellement accusé de «violer la Constitution et d’inciter à la guerre contre l’Etat», a informé la télévision d’Etat proche de l’actuel chef de l’Armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhane.
L’enquête judiciaire en cours vise également quinze autres Soudanais dont des dirigeants de partis politiques et des journalistes. Tous les accusés dans cette enquête judiciaire vivent à l’étranger.
Abdallah Hamdok mène depuis plusieurs mois des efforts de facilitation entre acteurs de la nouvelle guerre en cours au Soudan depuis le 15 avril 2023, en échangeant avec des interlocuteurs soudanais et régionaux sur le sujet.
La facilitation offerte par le leader Hamdok l’avait conduit à conclure «un accord» avec le général Daglo pour entamer des négociations en vue d’une sortie de crise.
Cette enquête judiciaire intervient quelques jours après l’interdiction signifiée par le Soudan à plusieurs chaînes de télévision étrangères couvrant l’actualité sur son territoire.
Le dirigeant A. Hamdok avait été limogé à la Primature après le putsch mené par le général Burhane en 2021. Il avait hérité les fonctions de chef de la Transition soudanaise en 2019, après la subite révolution populaire ayant évincé Omar el-Béchir (après 30 ans de pouvoir).
L’ONU déplore les lourdes conséquences de la nouvelle guerre civile au Soudan opposant depuis le 15 avril 2023 l’Armée aux paramilitaires des FSR (Forces de soutien rapide), avec à la clé des milliers de morts et plus de 8,5 millions de personnes déplacées depuis 12 mois.