Le leader du parti extra-parlementaire togolais «Alliance nationale pour le changement» (ANC), Jean-Pierre Fabre a annoncé ce dimanche 7 avril, sur les ondes d’une radio locale, que sa formation demande «un retrait pur et simple de la nouvelle Constitution adoptée le 25 mars 2024».
C’est le président «Faure Gnassingbé qui tire les ficelles de la modification constitutionnelle 2024, en se cachant derrière les 19 députés initiateurs de la réforme de la Constitution», a déclaré Fabre en soulignant la nécessité d’adopter la «nouvelle Constitution au terme d’un débat sérieux» et «retirer le nouveau texte constitutionnel pour apaiser le pays ».
«Couvrir un coup de force constitutionnel n’est pas honorable pour l’image des députés eux-mêmes», a déploré Jean-Pierre Fabre, rappelant que son parti est prêt à répondre favorablement à un appel direct de Faure Gnassingbé pour discuter autour de la «nouvelle Constitution».
L’ANC ne peut pas passer son temps à contester la gouvernance du parti «UNIR» (au pouvoir) depuis plusieurs années et accepter à titre d’exemple le poste de «Président de la République dans la nouvelle Constitution envisagée», a expliqué Jean-Pierre Fabre.
«Tout est mauvais dans le processus électoral en cours, en l’occurrence le quotient de représentativité des députés qui varie sensiblement d’une préfecture à une autre», a relevé Jean-Pierre Fabre en prévision des élections à venir en 2024 au Togo.
La population togolaise doit se mobiliser en masse et «voter massivement contre le pouvoir en place à Lomé (UNIR) lors des prochaines élections couplées des législatives et des régionales 2024», a-t-il encore proposé.
Après avoir affirmé que «le changement de Constitution et de régime est bâti pour «permettre à Faure Gnassingbé d’échapper à la limitation de mandats » l’ex-chef de file de l’opposition togolaise a exhorté «vivement les populations de Lomé à participer aux marches pacifiques de dénonciation » de la nouvelle constitution, que l’ANC compte organiser du 11 au 13 avril à Lomé.