Le Gouvernement kenyan et la représentation de la Banque mondiale officiant sur son territoire ont publié le week-end écoulé, un «Guide» disruptif pour inciter les entreprises locales à la participation aux marchés du carbone, et limiter l’impact des gaz à effet de serre sur le plan national.
Ce «Guide» qui définit procédures et règles pour les entreprises qui cherchent à quantifier et à émettre des crédits carbone certifiés, a été présenté le Gouvernement de Nairobi.
Ce «Guide» se veut concrètement un manuel définissant les «étapes pratiques pour les organisations du secteur privé cherchant à développer des projets qui contribuent à éviter ou à atténuer les émissions de gaz à effet de serre» à l’échelle nationale.
Le bien-fondé et l’opportunité du lancement de ce «Guide» sont palpables. «Le Kenya n’a pas profité des marchés du carbone car de nombreuses entreprises n’ont qu’une compréhension limitée de ces marchés.
Un renforcement significatif des capacités est donc nécessaire», a défendu Stephen Odua, Directeur de l’environnement commercial au ministère kenyan des Investissements, du Commerce et de l’Industrie.
Cet engagement ferme de l’Etat du Kenya (locomotive économique en Afrique de l’Est), en matière de transition écologique ravit les cadres de l’écosystème du secteur privé du pays dont notamment Victor Ogalo, directeur général adjoint du Kenya Private Sector Alliance.
Ce dernier estime que la participation aux marchés du carbone «permettra aux entreprises locales de soutenir les objectifs d’atténuation des gaz à effets de serre et d’adaptation au changement climatique du pays».
L’Afrique de l’Est, région dans laquelle se situe le Kenya, est touchée depuis plusieurs années par le phénomène d’El Nino (résultante du changement climatique) qui compromet les récoltes agricoles.