Bangui et Paris ont convenu ce 17 avril 2024 à l’Elysée d’effacer les derniers stigmates des brouilles qui ont marqué leur coopération bilatérale durant les quatre dernières années.
Au terme d’une audience à l’Elysée accordée par le président Emmanuel Macron à son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadera ce 17 avril 2024, Bangui et Paris ont convenu d’adopter «une Feuille de route en vue de mettre en place un partenariat constructif», et relancer leur coopération bilatérale.
«Dans la continuité de leur dernière rencontre le 13 septembre 2023, les deux dirigeants ont endossé une Feuille de route. Elle vise à mettre en place le cadre d’un partenariat constructif qui respecte la souveraineté de l’Etat de la Centrafrique, afin de contribuer à la stabilité, renforcer une cohésion nationale aussi large que possible et d’accompagner son développement économique et social», détaille un communiqué conjoint des deux Etats.
«Un mécanisme conjoint de suivi de ces engagements a été également adopté par les deux dirigeants», rajoutent des diplomates des deux pays francophones. Les échanges entre Faustin-Archange Touadera et E. Macron ont aussi abordé des questions régionales.
La rencontre de ce mercredi était la deuxième entre les deux chefs d’Etat en un peu plus de six mois. Ces 4 dernières années, Paris n’a eu de cesse de dénoncer la place grandissante d’Africa Corps (ex-Wagner) en Centrafrique et les «campagnes de désinformation anti-français» qui y ont été lancées.
Elu en 2016 en pleine guerre civile, le président Touadera a été réélu en 2020 dans des conditions contestées par l’opposition de ce pays, dont une grande majorité du territoire était contrôlée par des rebelles.
En juillet 2023, Touadera a fait modifier la Constitution via un référendum boycotté par son opposition pour s’autoriser à briguer un troisième mandat en 2025.