Le président sortant en Ouganda, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 29 ans, a annoncé en fin de semaine, qu’il serait candidat à sa propre succession en 2016, sous la bannière de son parti, le «National Resistance Movement» (NRM), dont il sollicite une nouvelles fois la présidence.
Après avoir pris le pouvoir par la force en 1986 et gagné les élections à trois reprises depuis 1996, Museveni se dit soutenu par son parti, voire au-delà de sa formation politique, pour une quatrième candidature à la magistrature suprême. L’Ouganda aurait «besoin qu’il demeure à son poste après 2016 pour pouvoir poursuivre le développement économique», selon les propos du président.
Museveni a toujours clamé «ne pas être avide du pouvoir», c’est son peuple qui «refuse qu’il prenne sa retraite».
Toutefois, malgré le choix porté sur sa personne, le président actuel ne fait plus l’unanimité au sein de son parti qui est divisé sur la question de sa nouvelle candidature à la présidentielle.
Si sa candidature est maintenue, le 15 décembre prochain, lors du congrès du NRM, le président sortant fera face à son ancien Premier ministre Amama Mbabazi, qui aurait déclaré, vendredi 31 juillet dernier, vouloir affronter Museveni, son ancien compagnon d’armes pendant 40 ans.
En juin dernier, au moment de l’annonce officielle de sa candidature à la présidentielle de 2016 en tant que candidat indépendant, Amama Mbabazi avait déclaré que la prochaine élection doit «insuffler un nouveau souffle dans notre système gouvernemental, un système devenu faible et inefficace».
L’opposant Kizza Besigye du «Forum for Democratic Change» devrait aussi faire partie de la liste des candidats. L’opposition accuse toujours le président Museveni de ne pas être un démocrate, mais un dictateur.