Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et de la Banque africaine de développement (BAD) ont lancé ce 18 avril 2024 à Dakar (Sénégal) un projet de renforcement des capacités dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) dans les pays ouest-africains en transition.
Ce projet qui s’étale sur trois années, cible neuf pays de la sous-région à savoir : le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée-Conakry, la Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, la Sierra Leone, le Togo, en plus des Comores.
«C’est un projet extrêmement important pour les pays bénéficiaires, car c’est un phénomène qui freine le développement de ces pays. Lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est très important pour la Banque africaine de développement dont le rôle est d’appuyer les pays africains pour le développement économique et social du continent», a confié Mohammed Chérif, le représentant de la BAD au Sénégal.
«Financé par la BAD, ce projet qui comporte des ressources supplémentaires d’un montant de cinq millions dollars (soit plus de trois milliards de francs CFA) facilitera la tâche au GIABA dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le blanchissement d’argent», a expliqué le Directeur général du GIABA, Edwin W. Harris, ajoutant que son groupe souhaite assister ses Etats membres qui sont en transition «dans le cadre de l’évaluation nationale des risques, du renforcement des capacités des autorités compétentes et celles du Secrétariat du GIABA».
Dans la pratique, le projet va aider les Etats ciblés «à contribuer à l’identification, à la prévention et au recouvrement des produits de la criminalité» pour soutenir la mise en œuvre des orientations stratégiques et du plan d’action du GIABA.