En conformité avec les grands chamboulements politiques intervenus en Tunisie depuis juillet 2021 à l’initiative du président Kaïs Saïed et matérialisées dans la Constitution de 2022, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a dévoilé ce mardi 23 avril, les grandes mutations attendues dans l’organisation de la prochaine présidentielle tunisienne.
Le Conseil de l’ISIE a rappelé dans ce sens que la présidentielle 2024 en Tunisie sera organisée au cours des trois derniers mois du mandat présidentiel en cours, conformément à la Constitution de 2022.
«L’arrêté n°2014-18 qui gère les procédures de candidature pour les élections présidentielles a été amendé et complété par l’arrêté n°2019-18 pour être en conformité avec la Constitution et la loi électorale», précise l’ISIE dans un communiqué.
Les candidats à la présidentielle «sont désormais tenus de fournir une copie de leur casier judiciaire. La date officielle de l’élection présidentielle sera fixée par décret (trois mois avant le jour du scrutin) pour convoquer les électeurs dans les délais imposés par la loi, en adéquation avec l’article 101 (nouvellement introduit) de la loi électorale», a annoncé l’ISIE.
Dorénavant, pour se porter candidat au scrutin présidentiel, il faut remplir certaines conditions spécifiques. En particulier, «l’âge (40 ans au moins), la nationalité (né-e- de père et de mère et de grands-parents paternels et maternels tunisiens, demeurés tous de nationalité tunisienne sans discontinuité, jouir de ses droits civils et politiques», etc.
La Tunisie continue de traverser une tempête politique depuis juillet 2021 marquée par des procès à l’encontre de plusieurs leaders de partis de l’opposition et le départ en exil de certains de ces opposants. Un climat morose consolidé par de sérieuses difficultés macroéconomiques auxquelles est confronté le pays sur divers plans.