Les autorités du Gabon ont critiqué la France d’avoir violé le droit international suite à l’arrestation du directeur de cabinet de la présidence, Maixent Accrombessi, ce lundi 03 août, en zone internationale à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Dans un communiqué rendu public le même jour, la Présidence de la République gabonaise «proteste vivement contre cette manière de faire qui devient récurrente et viole les principes fondamentaux et les pratiques du droit international.»
«La Présidence de la République déplore la garde à vue de Monsieur Maixent Accrombessi (…), alors que ce dernier se trouvait en France dans le cadre d’une mission officielle», poursuit le communiqué.
Le Directeur de Cabinet du président a été arrêté, alors qu’il était sur le point de s’envoler pour Libreville, pour être entendu dans le cadre d’une enquête menée par la justice française sur la «corruption d’agent public étranger.»
La justice française chercherait à savoir si Accrombessi aurait perçu de l’argent de la société française Marck qui est spécialisée dans la fabrication d’uniformes militaires, en échange de l’attribution d’un marché public de plusieurs millions d’euros au Gabon.
Dans cette affaire qui remonte à 2005, le parquet de Paris a ouvert en 2007, une enquête préliminaire qu’il a confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Pour la France, Maixent Accrombessi, qui a été libéré quelques heures après son arrestation lundi, n’était pas en possession d’un ordre de mission, nécessaire pour faire valoir son immunité diplomatique.
Mais Libreville continue à déplorer que son fonctionnaire (qui serait un homme de confiance du président Bongo) soit humilié de la sorte et parle d’une atteinte portée à la République gabonaise.