La Chine a promis de faire un don au Zimbabwe, de 2 millions de dollars sous forme d’un lot d’équipements (véhicules tout terrain, tentes, instruments de visée nocturne, matériel radio, systèmes GPS…) destiné à la lutte contre le braconnage.
L’ambassadeur chinois à Harare, Lin Lin a précisé lors d’une conférence de presse jeudi, qu’«en livrant des équipements pour la protection de la nature, la Chine montre son intention de coopérer avec ses amis zimbabwéens pour s’assurer que toute la faune africaine peut survivre».
Ce don intervient quelques jours après la mort du lion Cecil, animal emblématique du parc national de Hwange au Zimbabwe, qui remis au devant de l’actualité, la chasse illicite d’animaux sauvages, tout en provoquant de nouvelles critiques envers les braconniers et les acquéreurs des produits issus du braconnage.
Pour rappel, la Chine est régulièrement accusée d’être le principal importateur illégal d’ivoire et de cornes de rhinocéros. Pourtant, la Chine après avoir décrété en février, l’interdiction pendant un an, de l’importation d’ivoire et de produits similaires, avait importé du Zimbabwe, au début de juillet dernier, 24 éléphanteaux capturés dans la nature.
L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre et suscité l’ire de nombreuses ONG dédiées à la défense des animaux sauvages.
Mais pour les autorités du Zimbabwe, la vente des éléphanteaux à la Chine était nécessaire pour désencombrer la population d’éléphants qui est en surplus dans le pays, ainsi que pour financer les parcs nationaux du pays et payer les salaires des gardes forestiers.
En chine, et en Asie en général, l’ivoire, dont la demande a explosé ces dernières années, s’échange à plus de 2.000 dollars (1.790 euros) le kilogramme, contre 55.000 euros le kg pour la corne de rhinocéros.
Par son don, la Chine essaie de redorer son image, et le Zimbabwe, qui clame toujours ne pas disposer d’assez de moyens pour lutter contre les braconniers, reçoit un coup de pouce pour faire face à cette situation de chasse illégale.