Le doyen des avocats tunisiens, Hatem Meziou a annoncé hier mardi lors d’une conférence de presse tenue par l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT) à la Maison de l’Avocat, une grève générale qui sera observée ce jeudi 16 mai dans tous les tribunaux de la Tunisie.
Il s’agit de la deuxième grève après celle tenue lundi 13 mai à l’appel de l’Ordre des avocats, pour protester notamment contre l’interpellation par la force, deux jours plus tôt, de leur collègue et chroniqueuse Sonia Dahmani qui s’était réfugiée dans des locaux de l’ONAT après sa convocation en justice pour des propos qui lui seraient reprochés.
Les forces de l’ordre ont encore pris d’assaut lundi dernier la Maison de l’avocat, pour arrêter cette fois-ci, l’avocat Mehdi Zagrouba pour «outrage à un fonctionnaire lors de l’exercice de ses fonctions» et «agression physique et verbale contre deux agents de sécurité».
Par les arrêts provisoires du travail, le doyen des avocats tunisiens, Meziou a tenu à préciser qu’il ne s’agit nullement d’une «instrumentalisation politique», mais plutôt une manière de défendre «l’indépendance du pouvoir judiciaire» et «le respect de la profession d’avocat», assurant que «nous défendrons nos collègues dans les limites de la loi et des principes d’un procès équitable».
Le bâtonnier a appelé à «une intervention urgente» du président Kaïs Saïed afin de «ramener les choses à la normale», étant donné que ces agissements à l’encontre de la profession d’avocat nuit aussi «à la réputation de la Tunisie».
Les robes noires prévoient également l’organisation jeudi, d’un sit-in de protestation au siège du Tribunal de Première Instance de Tunis.