Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a déclaré mercredi 15 mai, que les auteurs des bombardements, début mai, des camps des déplacés de Mugunga et Lushagala, dans la province du Nord-Kivu (Est), payeront pour leur crime, et ce à l’occasion des funérailles officielles des victimes.
«Nous n’oublierons jamais nos compatriotes disparus et les coupables payeront pour ces crimes de guerre», a déclaré le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, qui, selon la présidence, «a suivi, avec peine, la cérémonie d’inhumation des victimes des attaques à la bombe perpétrées par le Rwanda et ses supplétifs du M23».
Pour sa part, le ministre congolais des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, Modeste Mutinga, présent au lieu des obsèques, a déclaré, dans un discours, que «le Rwanda, principal auteur des bombardements de Mugunga et Lushagala, finira par répondre de ces actes répréhensifs devant la Cour internationale de justice, pour avoir violé délibérément les dispositions du droit international humanitaire».
Le ministre Mutinga a d’abord souligné, aux côtés d’autres membres du gouvernement ayant assisté à la cérémonie funéraire, que «la barbarie du 3 mai dernier (…) laisse un souvenir insoutenable». «Que dire de la petite Grâce qui a échappé aux éclats des bombes et restée attachée sur le dos de sa mère morte et dont l’image a fait le tour du monde sans que cela émeuve les prédateurs à la solde du Rwanda», s’est-il interrogé.
Comme pour rassurer les habitants de la région, Mutinga a indiqué que «le président de la République ne ménage aucun effort pour que la paix revienne dans cette partie du pays en proie à une insécurité récurrente », ajoutant que «c’est dans cette optique qu’il se bat corps et âme, jours et nuits, pour que vous puissiez regagner vos villages respectifs en toute sécurité. Ce moment de retour approche, soyez-en convaincus».
Au total, 35 personnes ont péri dans ces bombardements attribués à la rébellion M23 qui s’affronte, depuis de nombreux mois, avec l’armée congolaise dans la partie orientale du pays en proie à l’insécurité. Les victimes ont été inhumées dans un nouveau cimetière de Kibati (territoire de Nyiragongo), dédié à toutes les victimes de la guerre que livre le M23 aux forces armées congolaise.