Les Etats-Unis ont promis de collaborer pleinement dans les efforts d’enquête en RDC destinés à faire la lumière sur la tentative avortée d’un putsch présumé, le dimanche 19 mai, et impliquant un citoyen américain.
«Je suis choquée par les évènements de ce matin et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués» dans ce putsch, a déclaré sur X, l’ambassadrice des USA à Kinshasa, Lucy Tamlyn.
«Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels», a ajouté l’ambassadrice Lucy Tamlyn.
Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la RDC-FARD, a révélé dimanche soir, que «quatre assaillants, dont leur chef, ont été tués par les Forces de défense suite à une tentative de coup d’Etat déjouée dans la matinée du 19 mai 2024 à Kinshasa». Il était 4h du matin, heure locale, quand des tirs ont été entendus dans le quartier chic de la Gombedans la capitale congolaise.
Les sources officielles avancent que Christian Malangaun Congolais naturalisé américain, qui a formé en 2017 un gouvernement en exil à Bruxelles, donnant naissance au « Nouveau Zaïre », est le chef du commando «neutralisé définitivement» par les Forces de défense, ajoutant qu’«une quarantaine de personnes impliquées ont été arrêtées, dont Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, ainsi que plusieurs Américains et un Congolais naturalisé britannique».
Selon le compte-rendu détaillé de l’attaque du commando opéré par les Forces de défense, les assaillants ont fait une incursion dans la résidence de Vital Kamerhe, vice-Premier ministre congolais et candidat au poste de président de l’Assemblée nationale, où trois personnes ont «été tuées, à savoir deux policiers et un assaillant.
Les agresseurs, selon le récit étatique des faits de ce 19 mai, s’en sont aussi pris «au Palais de la Nation, où se trouvent des bureaux du Président congolais, Félix Tshisekedi».
Les plus hauts dirigeants de la RDC assurent que la situation sécuritaire dans la capitale congolaise «est sous contrôle» depuis la soirée de dimanche, précisant au passage, que «les assaillants ont voulu s’attaquer aux domiciles de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa et du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba.Mais ils n’ont pu identifier le domicile de la première, et n’ont pas trouvé le deuxième chez lui».
Les premières autorités de la RDC ne se sont pas encore prononcées sur ces faits violents, toutes les frontières du pays demeurent ouvertes. Plusieurs interrogations taraudent encore les esprits de plusieurs analystes et citoyens congolais autour de «la facilité» avec laquelle les agresseurs présumés ont pu accéder à des institutions du plus vaste Etat d’Afrique sub-saharienne.