Le Conseil constitutionnel de la Mauritanie a rendu ce 20 mai, un arrêt officialisant la liste des candidatures retenues pour la présidentielle du 29 juin prochain.
Cet arrêt du Conseil, se distingue par le rejet de la candidature de l’ex-Président Mohamed Ould Abdel Aziz qui a été condamné en décembre 2023, à cinq ans de prison ferme pour «enrichissement illicite».
Le scrutin du 29 juin mettra aux prises, d’après l’arrêt du Conseil constitutionnel, le Chef de l’Etat sortant, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et six autres candidats.
Les figures de proue de l’opposition à cette joute électorale sont le leader du parti islamiste d’opposition « Tewassoul », Hamadi Ould Sid’ El Moctar, et le militant des droits humains, Biram Ould Dah Ould Abeid qui était arrivé en 2è position lors de la présidentielle de 2019.
Le Conseil Constitutionnel a déclaré le dossier de Mohamed Ould Abdel Aziz «irrecevable pour des raisons techniques, dont l’insuffisance des parrainages requis».
Condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison ferme pour enrichissement illicite, Mohamed Ould Abdel Aziz se «défend d’avoir abusé de son pouvoir pour amasser une fortune», et a toujours crié au «complot».
L’ex-dirigeant Abdel Aziz avait été autorisé par la Justice de son pays à sortir de prison la semaine écoulée pour aller déposer sa candidature au Conseil constitutionnel, mais c’était peine perdue.
Mohamed Ould Abdel Aziz (67 ans) comptait briguer en juin 2024, un second quinquennat. Il était à la tête depuis 2019, d’un vaste pays sahélien stable et très peu peuplé avec ses 4,5 millions d’habitants. Contrairement à ses voisins sahéliens, la Mauritanie domine depuis 2011 l’hydre terroriste sur l’étendu de son territoire national.