Mustapha Ali Sidi El Bachir qui occupe à Rabouni, le poste d’un soi-disant «ministre des Territoires occupés et de la Diaspora sahraouie», a réaffirmé ouvertement pour la seconde fois, l’inexistence d’un « Etat » ou d’une « république » sahraouis.
Lors d’une rencontre tenue dernièrement dans les camps de Tindouf sous le thème «l’État sahraoui indépendant est la solution», à l’occasion d’un anniversaire de la création du groupe séparatiste «Polisario»,
Mustapha Ali Sidi El Bachir issu de la faction Bouihates de la tribu des Rguibat, a déclaré qu’«il n’existe ni État ni république sahraouis, juste des camps misérables à Lahmada, plongés dans le chaos depuis 1976», ajoutant que le chef du Polisario, Brahim Ghali et ses lieutenants sont complètement déconnectés de la réalité désespérée des camps de Tindouf et agissent sous les ordres des dirigeants civils et militaires d’Alger.
Dans une déclaration similaire le 19 décembre 2021 à Mantes-la-Jolie en France, devant des membres de la communauté sahraouie établie en région parisienne, El Bachir avait craché la vérité toute crue en avouant textuellement : «Je suis ministre de rien. Je ne suis qu’un réfugié inscrit à la circonscription de Mahbes. Il faut être réaliste et je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas un ministre».
Il a également déclaré que «Brahim Ghali est également un réfugié enregistré sous le nom de Ghali Sidi El Mustapha et il n’y a pas de Brahim. Il n’est pas considéré auprès de l’agence des réfugiés comme président d’un Etat ou un haut cadre », avant de conclure que «tous les Sahraouis sont des réfugiés qui vivent grâce à l’aide de l’Algérie». «Cela fait 46 ans que nous sollicitons de l’aide de l’Algérie pour avoir de l’eau, le gaz, le gasoil et les armes. Nous n’avons pas les conditions d’un Etat pour vivre seuls», a-t-il ajouté.
A son retour à Alger, El Bachir a été dessaisi de son passeport diplomatique algérien, et selon certaines sources bien informées à Rabouni, il aurait échappé de justesse à l’emprisonnement et probablement à la liquidation physique grâce à son appartenance tribale, à cause de ses propos qui ont enragé les généraux algériens et leurs sous-fifres sahraouis. D’ailleurs, peu après, il a été contraint de démentir ses propos, et d’affirmer dans une interview à la télévision publique algérienne, que «l’État sahraoui est une réalité, grâce au soutien de l’Algérie».