La Banque africaine de développement (BAD) a fait état dans un rapport publié le jeudi 30 mai, d’une baisse du taux de croissance économique moyen en Afrique à 3,1% en 2023 contre 4,1% en 2022.
L’institution financière panafricaine explique ce recule de la croissance par une série de «chocs successifs ayant affaibli les gains post-pandémiques» sur le continent africain.
«Malgré les vents contraires persistants, 15 pays ont enregistré un taux de croissance d’au moins 5% en 2023», relativise la BAD dans son rapport intitulé : «Perspectives économiques en Afrique 2024».
Le ralentissement de la croissance en 2023 sur le continent africain a été étroitement lié à des «facteurs tels que la persistance des prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie, la faiblesse de la demande mondiale qui pèse sur la performance des exportations, le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes influant sur la productivité agricole et la production d’électricité», explique la BAD qui met en cause également la persistance «de poches d’instabilité politique et de conflit dans certains pays africains» durant la période prise en considération.
En 2023, plus de la moitié des pays africains ont enregistré des taux de croissance économique «plus élevés en 2023 qu’en 2022, avec six d’entre eux -le Burkina Faso, Djibouti, le Swaziland, la Libye, la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud- affichant des taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de plus de 2 points de pourcentage», se félicite par ailleurs la BAD.
D’après les «Perspectives économiques en Afrique 2024», la croissance du PIB moyen en Afrique devrait atteindre «3,7% en 2024 et 4,3% en 2025» grâce à des conditions exogènes et endogènes favorables et l’Afrique de l’Est, l’Afrique australe et l’Afrique de l’Ouest seront les locomotives de cette reprise de croissance continentale, d’après le rapport de la BAD.