Le Conseil de gouvernement a procédé lors de sa réunion hebdomadaire ce mercredi à Rabat, a l’examen et l’adoption du projet de loi n°32.24 portant dissolution de la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, en tenant compte des observations formulées par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb, indique un communiqué publié à l’issue de cette réunion.
Lors d’un point de presse, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas a expliqué qu’à la date de promulgation de ce projet de loi au Bulletin Officiel, les dossiers des patients soumis à un traitement dans les établissements de la Ligue, seront, après leur approbation, transférés au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina.
Les biens immobiliers et le mobilier appartenant à la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, seront en même temps, transférés, respectivement, à la propriété entière de l’Etat et du CHU Ibn Sina, sans indemnisation.
De même, le personnel de la Ligue sera transféré, en fonction de chaque cas, vers les services de l’Etat ou le Centre hospitalier universitaire, sur la base d’un plan de redéploiement élaboré par la commission de dissolution de la Ligue, laquelle Commission sera créée en vertu d’un arrêté du Chef de gouvernement.
La nouvelle relative à la dissolution de La ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires ayant presté durant 47 ans au service de la santé publique, courait depuis quelques jours.
Selon le Réseau Marocain pour la Défense du Droit à la Santé et Droit à la Vie (RMDDS), la Ligue a fait l’objet de diverses critiques, en dépit de ses nombreuses réussites.
« L’organisation, malgré des financements publics et privés considérables et divers avantages financiers tels que des exemptions douanières et fiscales, a échoué à rendre ses services accessibles aux plus démunis », a relevé le RMDDS, précisant dans un communiqué publié récemment, que «les tarifs médicaux et chirurgicaux élevés ont exclu une large part de la population, notamment les titulaires de la carte RAMED, censés bénéficier de soins gratuits ou subventionnés».