Les autorités sanitaires nigérianes ont livré hier jeudi des données précises sur l’ampleur d’une nouvelle épidémie de choléra qui sévit dans l’Etat de Lagos.
Au moins 401 cas de choléra ont été signalés rien qu’au courant de ce mois de juin, et 21 personnes ont déjà perdu la vie à cause de cette pathologie, a indiqué Kemi Ogunyemi, Conseillère spéciale pour la santé auprès du Gouvernement de l’Etat de Lagos.
Les autorités de Lagos attribuent l’augmentation du nombre de cas suspectés et de décès aux rassemblements de l’Aïd el-Kébir 2024, tout en rappelant que «l’augmentation du nombre des cas avait été anticipée» par le pouvoir central local.
Lagos, capitale économique du Nigeria et la ville la plus dynamique et la plus peuplée du pays, a enregistré ces dernières semaines «un surplus de cas rapportés de gastro-entérite sévère» parmi ses populations.
Les tests locaux de laboratoire ont confirmé que «l’épidémie était due au choléra, la souche identifiée étant très agressive et contagieuse, avec un potentiel de transmission à grande échelle», a mis en garde le Commissaire à la Santé de l’Etat de Lagos, Akin Abayomi.
Des épidémies de choléra sont fréquemment signalées dans différents Etats fédérés du Nigeria en raison du manque d’approvisionnement en eau potable, en particulier dans les zones densément peuplées.
Le choléra se définit comme une maladie extrêmement virulente se caractérisant dans sa forme la plus grave par l’apparition soudaine d’une diarrhée aqueuse aiguë pouvant entraîner la mort par déshydratation sévère.