Comme prévenu récemment, le gouvernement ivoirien a effectivement procédé à la fermeture des eaux maritimes du pays, ce lundi 1er juillet, en vue du repos biologique dans les plans d’eau.
D’après la presse locale, la pêche artisanale, la pêche semi-industrielle et la pêche industrielle sont ainsi provisoirement suspendues dans les principales zones de pêche du pays, notamment la mer, la lagune Aby, le Grand-Lahou, le lac de Kossou et le lac de Buyo, et ce pour un ou deux mois, selon les types de pêches et les plans d’eau concernés.
Le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, qui a officiellement procédé à cette fermeture dans la localité d’Adiaké, a expliqué que l’objectif est de « favoriser la reproduction des poissons et reconstituer les différentes populations de poissons ; d’améliorer le niveau des captures et les revenus des acteurs notamment les pêcheurs ; et d’assurer une exploitation durable de nos plans d’eau au profit des générations actuelles et futures».
« Si les stocks de poissons se reconstituent à la faveur de cette mesure alors vous allez pêcher durablement en améliorant vos revenus et maintenir des emplois », a-t-il ajouté, à l’endroit des acteurs du secteur qui, selon lui, sont les premiers bénéficiaires de la mesure gouvernementale.
Par ailleurs, le ministre a fait part des dispositions prises par les autorités en vue de « minimiser l’impact de cette fermeture » sur les pêcheurs et les consommateurs. Il s’agit de la mise en place « d’un fonds revolving qui verra le jour bientôt », ainsi que de « l’exonération des frais d’escale et de séjour pour les navires de pêche qui accostent dans les ports».
Tiémoko Touré a aussi fait savoir que, pour assurer la disponibilité en poissons sur le marché, le gouvernement a pris des dispositions avec les importateurs et les aquaculteurs, précisant que le total des disponibilités est de 245.000 tonnes, couvrant 35% des besoins annuel du pays. Il a enfin invité les pécheurs au respect du repos biologique.