L’Ouganda, pays enclavé d’Afrique orientale, a entamé ce mercredi 3 juillet, l’importation via une entité unique et publique de son pétrole à travers le Port maritime kényan de Mombasa. Une première cargaison de 58.000 tonnes de pétrole a été réceptionnée hier à Mombasa, ont annoncé des sources officielles ougandaises.
«C’est le tout premier navire dans le cadre du mandat d’importation directe des produits pétroliers. Le carburant sera ensuite injecté dans le réseau kényan d’oléoducs avant d’arriver en Ouganda par camion», a expliqué la Compagnie pétrolière nationale d’Ouganda (UNOC).
A travers cette nouvelle donne, l’Ouganda envisage de rompre l’importation des produits pétroliers directement sur son sol à travers des opérateurs privés.
Dans la pratique, l’UNOC a signé en mai 2024 des accords avec la Compagnie des pipelines du Kenya (KPC) pour importer du pétrole via le Port de Mombasa et le stocker dans les installations de la KPC.
Faire de l’UNOC l’unique importateur de produits pétroliers en Ouganda renforcera les capacités du Gouvernement à assurer un «approvisionnement constant en produits pétroliers», assure l’exécutif ougandais. Mais ce choix est critiqué au vitriol par les importateurs privés en Ouganda. Certains d’entre eux ont même saisi la justice à cette fin.
Environ 90% des importations pétrolières de l’Ouganda transitent actuellement par le Kenya. Une transaction évaluée à «2,5 milliards de litres par an, avec une valeur estimée à près de 2 milliards de dollars», renseigne l’Etat ougandais.