Des populations du Faso ont tenu à manifester à Ouagadougou, dans la soirée du samedi 6 juillet, leur grand attachement aux idéaux de leur Président, Ibrahim Traoré qui a marqué avec son allocation tenue à Niamey (Niger) le lancement de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Arrivé à 20H03 minutes TU samedi dernier à Ouagadougou, la capitale burkinabè en provenance de Niamey à bord d’un avion militaire, Ibrahim Traoré a été accueilli par des officiels du Faso ainsi que par une grande foule massée le long des principales artères de la capitale.
De l’aéroport de Ouagadougou aux principales artères desservant le centre-ville de la capitale économique du Faso, l’ambiance était festive et patriotique parmi la foulee qui scandait des slogans comme «IB Président», «vive IB» jusqu’au quartier général des veilleurs de la Transition où résident les plus hautes autorités de ce pays sahélien qui vit une énième Transition après la parenthèse de l’officier Sandaogo Damiba, entre janvier et septembre 2022.
Le samedi 6 juillet à Niamey, le capitaine Ibrahim Traore a été le seul dirigeant parmi ses pairs de l’AES à avoir tenu une allocution sans une note écrite.
A l’occasion de l’annonce de la naissance historique de la Confédération de l’AES ce samedi à Niamey, le chef de la Transition au Faso, a tenu des propos salués par des acclamations chaudes des officiels et des citoyens ordinaires présents dans la salle du ‘Centre International de Conférence Mahatma Gandhi’ de Niamey.
Le dirigeant burkinabè a surtout dénoncé, sans détours, durant son intervention, la complicité intérieure qui empêche le développement idoine des Etats africains.
«Au Mali et au Niger, vous êtes plus que nos frères ! Dans nos veines coule le sang de nos vaillants guerriers qui ont contribué à bâtir le monde ces derniers siècles (…) Soyons fiers d’être ressortissants de l’AES (…) L’Afrique doit rompre avec le simulacre des indépendances; le cycle des valets locaux, esclaves de salon de l’impérialisme est fini», a martelé le dirigeant burkinabè.
«Le paradoxe d’Etats pauvres que sont le Mali, le Niger et le Faso est à relativiser. Pourquoi les ex-maîtres refusent de quitter ces Etats pauvres? L’AES doit briser les chaines de l’esclavage, une chaine polymère. Nous avons refusé de rentrer dans les rangs de l’impérialiste (…) Les tentatives de déstabilisation n’entameront en rien la détermination des Chefs d’Etat de l’AES, que ce soit en matière d’attaques terroristes téléguidées, barbares, lâches ou d’attaques informationnelles», a enfoncé le jeune dirigeant du ‘Pays des hommes intègres’ (Faso).
«Nous avons pris la décision d’aller vers une Fédération, parce que nous sommes un peuple dans les 3 pays, nous avons une Culture partagée, et devons avoir un épanouissement partagé. D’où le programme Eau-Routes-Energie développé par l’AES pour surmonter les problèmes de continentalité, à côté du projet de Banque d’investissement de l’AES», a rajouté, sur le même sujet, le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Traore Jean-Marie.
La première session parlementaire de l’AES est prévue au Burkina Faso durant les prochains mois. Le Mali va assurer durant les 12 prochains mois la première présidence tournante de cette nouvelle organisation sous-régionale.