La présidence de la République bissau-guinéenne a démenti l’information selon laquelle le chef de l’Etat, José Mario Vaz, aurait demandé à son homologue sénégalais, Macky Sall d’assurer sa garde rapprochée par un détachement du Groupement sénégalais d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 23 août, le conseiller et porte-parole du président bissau-guinéen, Fernando Mendonça, a déclaré que ces informations étaient « totalement fausses et sans fondement». Il a assuré que «pour l’instant, la Guinée-Bissau a ses forces de défense et de sécurité qui sont renforcées par la force de l’ECOMIB (Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau)» et il n’y aurait donc pas de raison, selon lui, de demander l’intervention d’une «autre force militaire».
Cet incident rappelle l’intervention du GIGN en Guinée Bissau lors de la guerre civile en 1998. Le président Abdou Diouf avait alors envoyé ces troupes d’élite pour assurer la sécurité du président Bissau-guinéen, le général João Bernardo Vieira.
Selon certains médias sénégalais, le président Vaz aurait demandé cette protection par voie diplomatique, suite à la crise déclenchée par le limogeage de l’ancien Premier ministre, Domingos Simoes Pereira. Vaz l’a demis de ses fonctions à cause de leurs divergences dans le traitement de plusieurs dossiers, et ce contre l’avis de sa formation politique, le PAIGC dont Pereira est le président.
Le chef de l’Etat a déjà nommé un nouveau chef du gouvernement, Baciro Dja, troisième vice-président du PAIGC et ancien ministre de la Défense. Mais son parti exige la démission de Dja dont la nomination «viole la constitution de la République et ignore totalement les statuts du PAIGC», d’après un communiqué du PAIGC publié le 22 août dernier.
Même réaction du côté de l’Assemblée nationale qui a condamné la nomination de Dja, qu’elle considère comme «une violation de la Constitution de la République». Elle devrait se réunir ce lundi, en session extraordinaire, pour examiner cette nomination. Le PAIGC insiste sur la reconduction de Pereira qui répond aux exigences de ses statuts.