Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le vendredi 12 juillet à Abidjan, un don de 46,2 millions de dollars américains au profit du Soudan du Sud pour soutenir la première phase de son Programme de transformation des systèmes agroalimentaires résilients au changement climatique, a annoncé la Banque dans un communiqué.
Ce projet vise à stimuler la productivité agricole, à améliorer la sécurité alimentaire et à renforcer la résilience de ce pays où l’agriculture est la principale source de revenus pour environ 95 % de la population du pays, et emploie environ 70,5 % de la main-d’œuvre.
Le Soudan du Sud est confronté à une grave insécurité alimentaire, en dépit de ses 95 % des terres propices à l’agriculture et de ses nombreux fleuves et lacs offrant d’abondantes ressources hydriques et halieutiques.
L’inexploitation de ces ressources rend l’alimentation suffisante et nutritive inaccessible pour plus de 7,1 millions de personnes, soit 63,1 % de la population sud-soudanaise.
Le Soudan du Sud, troisième pays le plus fragile du monde et cinquième pays le plus vulnérable au changement climatique, a présenté, lors du Sommet Dakar-2 « Nourrir l’Afrique », un Pacte de livraison pour l’alimentation et l’agriculture afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire pour quatre denrées de base (sorgho, riz, sésame et produits de la pêche), rappelle la BAD dans son communiqué.
« Ce programme marque le premier investissement du Groupe de la Banque au titre du Pacte national pour l’alimentation et l’agriculture, que le Soudan du Sud a présenté lors du Sommet Dakar 2 (…) Le Compact vise à contribuer directement à l’augmentation de la production et de la productivité et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition, conformément aux stratégies du gouvernement », a souligné Martin Fregene, Directeur de l’Agriculture et de l’Agro-industrie à la BAD.
La mise en œuvre de ce programme s’étalera sur six ans, de septembre 2024 à décembre 2030 et concernera neuf comtés et 32 payams (sous-comités ou districts) dans quatre États fédérés.
Les bénéficiaires directs sont estimés à 567.155 personnes, parmi lesquels des producteurs et des transformateurs, y compris des femmes et des jeunes. Le projet cible 50 % de femmes, dont 30 % âgées de 18 à 35 ans.