Le Département de la sécurité d’Etat (DSS) au Nigeria a affirmé que Sambo Dasuki, un ex-conseiller à la sécurité nationale du pays, a été arrêté pour possession illégale d’armes à feu.
Sambo Dasuki est «inculpé au tribunal sur la base de preuves obtenues jusqu’ici (…) qui se rapportent à la possession d’armes à feu sans permis», indique le document du DSS, publié lundi. Sur base «des informations crédibles», suspectant Dasuki d’«actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale», des agents du DSS avaient perquisitionné, en juillet dernier, trois propriétés de l’ancien conseiller à Abuja et à Sokoto, sa ville natale.
Des armes à feu de gros calibre, des équipements de «type militaire», ainsi que douze véhicules neufs dont cinq blindés y étaient découverts, sans que Dasuki ne soit en mesure d’en fournir les titres de propriété.
D’après le DSS, les armes et véhicules «qui de toute évidence ont été acquis avec l’argent du contribuable, étaient conservés dans la perspective d’une sinistre entreprise».
Cependant, certains considèrent cette accusation comme une «chasse aux sorcières» contre des responsables de l’ancien régime de Goodluck Jonathan, ce que rejette le DSS.
L’ancien conseiller a été limogé en juin avec d’autres chefs de la défense par le président Buhari qui les a remplacés dans le cadre de la lutte contre l’insurrection du groupe terroriste Boko Haram.
Par ailleurs, le chef de l’Etat vient de lancer, selon un communiqué de la présidence, une enquête sur la corruption liée à l’achat d’armes et d’équipements pour l’armée durant ces huit dernières années.
Une commission d’enquête pour «identifier les irrégularités» est mise en place. Il s’agit de passer au peigne fin les contrats et les marchés passés par le ministère de la défense du Nigeria, sachant que toutes les anomalies avérées seront présentées à la justice.