Devant les deux Chambres du Parlement sud-africain réunies ce 18 juillet 2024 au Cap, le Président Cyril Matamela Ramaphosa a exposé les principales visions du premier Gouvernement d’union nationale post-Mandela qu’il chapeaute.
«Croissance, emplois et réduction de la pauvreté» sont les priorités du nouveau Gouvernement sud-africain dominé par l’ANC (formation au pouvoir en Afrique du Sud depuis avril 1994).
«Nous sommes déterminés à améliorer le bien-être de notre pays et de sa population grâce à une croissance inclusive, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté (…) Nous allons augmenter massivement les investissements dans les infrastructures grâce à une approche plus globale et intégrée», s’est engagé l’ex-leader syndicaliste et magnat des affaires devenu Président.
A 71 ans, pour le compte de son second quinquennat, Cyril Ramaphosa a aussi promis une équipe gouvernementale à l’écoute des aspirations profondes de ses populations. Ce 18 juillet 2024, il s’est aussi engagé à lutter contre «la cherté de la vie et la réduction de la bureaucratie».
«Tous les ministères et toutes les entités publiques ont reçu l’ordre de réduire les charges réglementaires excessives qui empêchent les entreprises de créer des emplois», a encore détaillé le successeur du Président Zuma.
Lors des élections législatives du 29 mai dernier, l’ANC a perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement qu’il détenait depuis avril 1994 (ne recueillant que 40% des suffrages et ne conservant que 159 sièges de députés sur un total de 400). Cette formation a donc dû former un Gouvernement historique de coalition reposant sur des partis politiques libéraux proches du centre-droit par leurs idéologies. La DA (Alliance démocratique) dirigé par John Steenhuisen (nouveau ministre de l’Agriculture en Afrique du Sud) incarne le nouveau chef de file de l’opposition dans le pays le plus industrialisé du continent africain.