Le groupe de BTP français, Bolloré, a été choisi pour la construction de la ligne de chemin de fer qui reliera Niamey à Cotonou, un investissement colossal dont les retombées futures promettent de changer le paysage économique de cette région d’Afrique.
Cette nouvelle ligne ferroviaire qui s’étale sur plus de 1 000 kilomètres, permettra à terme de faire la liaison entre plusieurs lignes de chemin de fer régionales déjà existantes. Le but étant d’arriver à relier l’axe ferroviaire qui débute en Côte d’Ivoire et qui se termine au Togo. Une boucle qui passera notamment par le Burkina Faso, le Niger et le Benin.
Le montant global de cet investissement se chiffre à un peu plus d’un milliard d’euros, soit un coût de près d’un million d’euros par kilomètre sur cette voie ferroviaire qui se divise en trois tronçons distincts.
Le premier, dont les travaux sont déjà terminés, relie la capitale nigérienne à la ville de Gaya, située à la frontière avec le Benin. Le second tronçon qui fait la jointure entre Malanville, ville jumelle de Gaya située du coté béninois, et Parakou au centre du pays, sera la plus coûteuse car tout sera à construire, a expliqué le groupe Bolloré.
Pour la dernière partie reliant Parakou à Cotonou, dans le sud du pays, les travaux concerneront uniquement la rénovation des lignes déjà existantes et datant de l’époque coloniale.
Le groupe français de BTP, qui à travers sa filiale africaine Bolloré Africa Logistics, s’est engagé à financer l’intégralité du projet, percevra au final 80% des revenus futurs qu’engrangeront les lignes ferroviaires entre Niamey et la capitale économique béninoise, Cotonou.
Les observateurs internationaux estiment que l’impact positif que générera ce projet sur l’environnement économique de la région se ressentira non seulement en terme de création d’emplois, mais également au niveau du développement socio-économique de certaines régions qui sont restées enclavées durant de longue décennies.