Le régime vert-kaki algérien qui craint d’éventuelles mutineries en Kabylie et dans d’autres régions chaudes notamment du Sud du pays à cause de l’oppression et des pénuries d’eau potable et de certains produits de base, s’active à resserrer l’étau autour des opposants et des voix critiques surtout à l’approche de l’élection présidentielle prévue en septembre prochain.
Ce jeudi, huit militants en lien avec le mouvement de contestation du Hirak qui revendique un changement radical du régime en place en Algérie depuis l’indépendance, ont été placés en détention provisoire, et six autres relâchés mais demeurent sous contrôle judiciaire, après leur audition par un juge à Alger, a indiqué vendredi l’une de leurs avocats, Me Fetta Sadat.
Il s’agit de l’enseignante universitaire, Mira Mokhnache, une des défenseurs des droits humains les plus connus dans le pays et sept autres militants qui ont été placés sous mandat de dépôt sur ordre d’un juge d’instruction du pôle spécialisé du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, a précisé l’avocate Me Fetta Sadat sur sa page Facebook.
Et Comme il est de coutume dans ce pays, les huit mis en cause sont poursuivis en vertu d’un article du code pénal en lien avec les questions terroristes, indique l’avocat Mostafa Bouchachi, cité par le site d’information Interlignes.
Les personnes placées sous contrôle judiciaire incluent Yuva Menguellet, un lanceur d’alerte de 16 ans qui documente la situation des détenus d’opinion sur Facebook.
L’accusation pour terrorisme est devenue depuis des années le chemin le plus court et le plus aisé pour le régime autocratique algérien de jeter en taule parfois sans aucun jugement, tout opposant politique, journaliste, activiste des droits de l’homme et d’autres profils qui osent critiquer le système politique qui dirige d’une main de fer le pays, faisant fi de toutes les conventions et du droit international.