Le président kenyan, William Ruto a haussé le ton ce dimanche 21 juillet contre la tenue de nouvelles manifestations «violentes» dans son pays, où les précédentes manifestations ont «provoqué des souffrances indicibles dans plusieurs régions» ces dernières semaines.
S’exprimant dans le comté de Bomet au Nord-ouest du Kenya, le président kenyan s’est particulièrement adressé à la «génération Z qu’il accuse d’avoir éludé les discussions avec lui sur X».
«Assez, c’est assez. Ils (les manifestants) ont exigé que je retire le projet de loi de finances 2024, et je l’ai fait. Je les ai appelés pour une conversation, mais ils m’ont dirigé vers X Space. J’y suis allé, mais ils ont pris la fuite. Aujourd’hui, j’ai appelé au dialogue, mais ils ont refusé, affirmant qu’ils étaient sans visage et sans forme», a martelé Ruto.
«Nous sommes une Nation démocratique et nous ne pouvons pas abandonner notre démocratie à des anarchistes sans visage, sans forme et anonymes qui veulent recourir à la violence pour détruire notre pays», a dénoncé sur un ton ferme, le dirigeant d’Afrique de l’Est.
La semaine dernière, William Ruto a dissout son ancienne équipe gouvernementale après une série de manifestations antigouvernementales contre une kyrielle d’augmentations de taxes impopulaires qui étaient contenues dans le projet de loi de finances 2024.
Ces augmentations qui ont été abandonnées depuis lors, par l’Etat kenyan, visaient à lever «346,7 milliards de shillings supplémentaires (2,7 milliards de dollars) grâce à de nouvelles taxes».
Depuis plus d’un mois, des manifestations de contestation au Kenya ont fait plus de 50 morts et plusieurs blessés, selon un bilan officiel, et occasionné des destructions de biens publics et privés à travers le pays.