L’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) a lancé de nouvelles alertes le week-end écoulé autour de l’acuité de températures plus chaudes que d’habitude entre août et octobre 2024. Une hausse de température se situant dans le cadre de la manifestation du phénomène El Nino en Afrique de l’Est depuis 2023.
Selon des projections scientifiques de l’ICPAC (Centre de prévisions et d’applications climatiques, un Centre d’excellence sur le climat en Afrique de l’Est) de l’IGAD, «les températures dans certains pays de la région pourraient atteindre 35 degrés Celsius».
L’ICPAC a annoncé par ailleurs ce 20 juillet 2024 aux populations concernées que les parties orientales de la Corne de l’Afrique «devraient être plus sèches que d’habitude pendant la saison d’août à octobre prochain, tandis que le secteur nord devrait être plus humide que d’habitude».
Ces variations considérables sur le plan climatique dans l’Est du continent ont une explication scientifique. La Corne de l’Afrique est l’une des régions «les plus vulnérables aux risques liés au climat, car elle connaît des précipitations très variables et irrégulières, ainsi qu’une hausse des températures, des sécheresses et des inondations dont la fréquence et l’intensité ont augmenté ces dernières années», explique l’IGAD.
Ce tableau sombre sur le plan climatique d’août à octobre 2024 n’exclut pas des éclaircies dans la région, tempère toutefois l’ICPAC dans ses prévisions. Des températures «normales à plus fraîches que la normale seront enregistrées dans certaines parties de l’est du Soudan et dans les zones adjacentes de l’Ethiopie et de l’Erythrée», assure ce Centre d’excellence sur le climat en Afrique de l’Est.
Les Etats de la Corne de l’Afrique sont touchés de plein fouet par le phénomène El Nino depuis 2023. Le Kenya, la Somalie, l’Ethiopie et le Burundi ont payé ces dernières semaines de lourds tributs à ces humeurs du climat. Ces pays ont eu à faire face soit à de séries d’inondations, soit à des sécheresses rudes.