Le président gambien, Yahya Jammeh, vient de se livrer à d’autres déclarations sévères à l’encontre des homosexuels et lesbiennes dans son pays, estimant que «l’homosexualité est une pratique contre-nature».
«Je n’ai jamais vu un coq ou un dindon homosexuel ni lesbienne», dit-il en avertissant qu’«il n’y aura pas de pitié pour les adeptes d’une telle pratique» dans son pays. «Tout gay ou lesbienne pris en Gambie, aura le sexe coupé et découpé en morceaux. Vous allez être soit un homme soit une femme, ou allez chercher un visa et vous installer ailleurs. Je donne un avertissement sévère aux homosexuels et aux lesbiennes : éloignez-vous totalement de la Gambie. Ne venez pas ici», explique le chef de l’Etat, connu pour son opposition farouche à l’homosexualité.
Ces déclarations du président gambien ne sont pas les premières du genre. En mai dernier, il avait déclaré, à l’attention des homosexuels qu’il traitait habituellement d’«impies» ou de «sataniques» : «si on vous attrape, vous regretterez d’être nés». Il aurait manifesté son intention d’égorger tout homme qui voudrait en épouser un autre.
En octobre 2014, Yahya Jammeh qui dirige d’une main de fer son pays depuis son arrivée au pouvoir en 1994, avait institué le crime d’«homosexualité aggravée», passible de la peine de mort. Une décision qui avait soulevé l’inquiétude des institutions internationales de défense des droits de l’homme qui critiquent sa vision dans cette question et s’inquiètent pour la situation alarmante des droits de l’homme en Gambie, qui compte 1,8 million d’habitants.
Comme en Gambie, plusieurs autres pays africains interdisent l’homosexualité. Selon Amesty International, cette pratique est illégale dans 36 pays en Afrique sur 54 et punissable de peine de mort dans quatre d’entre eux.