Le Mali rompe ses relations diplomatiques avec l’Ukraine

Le gouvernement malien a annoncé dans un communiqué rendu public dans la soirée du dimanche 4 août «la rupture, avec effet immédiat, de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, suite à l’implication reconnue et assumée de Kiev dans l’agression caractérisée du Mali».

Cette décision a été annoncée par le ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga la justifiant par les récents «propos subversifs» d’Andriy Yusov, porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire.

Aux yeux de Bamako, ces propos «avouent l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de GAT (Groupes armés terroristes) ayant entraîné la mort d’éléments des FDS (Forces de défense et de sécurité) maliennes à Tinzaoutène (nord du pays)» ces derniers jours.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la tolérance diplomatique du Mali, a été l’attitude affichée le samedi 3 août sur les réseaux sociaux par l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, qui selon Bamako, «a, ouvertement et sans la moindre équivoque, affiché le soutien de son pays au terrorisme international, particulièrement au Mali».

Des propos d’une «extrême gravité qui n’ont fait l’objet d’aucun démenti ni d’une condamnation de la part des autorités ukrainiennes, un clair soutien officiel au terrorisme en Afrique et au Sahel, plus précisément au Mali», a encore expliqué le ministre, Abdoulaye Maïga.

Le 30 juillet dernier, les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé avoir enregistré «d’importantes pertes en vies humaines dans leurs rangs le 26 juillet 2024, suite à de violents combats contre une coalition des forces terroristes» dans le nord du pays.

Pays ouest-africaine en Transition depuis le 18 août 2020, le Mali a opéré le 24 mai 2021 «une rectification» de cette période transitoire qui l’a rapproché de la Russie et de la Turquie, à l’intar d’autres Etats du Sahel.

La «reconquête du territoire national est une priorité absolue» pour l’actuel pouvoir malien dirigé par le colonel Assimi Goïta.