Alors que l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue d’être le théâtre d’affrontements entre l’armée congolaise et les groupes armées, la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC), qui y est déployée depuis décembre 2023, bénéficiera désormais d’un soutien de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).
En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté hier mardi, à l’unanimité, une résolution par laquelle il autorise la MONUSCO à fournir un soutien opérationnel et logistique à la SAMIDRC qui compte des soldats de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Malawi.
En plus de l’échange d’informations et de l’assistance technique, entre autres, la MONUSCO fournira aussi à la mission de la SADC des conseils et un appui techniques concernant la protection des civils, la protection de l’enfance, la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits, la prévention des dommages causés aux civils, la coordination civilo-militaire, le désarmement et la gestion des armes et des munitions.
Le Conseil de sécurité a demandé aux pays qui fournissent des contingents à la SAMIDRC et au commandant de la force de la Mission de prendre des mesures concrètes pour réduire au minimum les risques pour les civils dans toutes les zones d’opérations.
Dans le texte de la résolution, présentée par la France et le Sierra Leone, le Conseil de sécurité se dit préoccupé par l’escalade de la violence dans l’est de la RDC, « qui aggrave la situation humanitaire actuelle et les problèmes de protection », ainsi que par « les tensions persistantes entre ce pays et le Rwanda. »
Pour le Conseil, la RDC « reste en proie à des cycles récurrents et évolutifs de conflits et de violence permanente causés par des groupes armés étrangers et nationaux ». Il condamne tous les groupes armés opérant dans ce pays d’Afrique centrale.
La résolution du Conseil intervient deux jours après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu signé par la RDC et le Rwanda le 30 juillet avec la médiation de l’Angola. Le Conseil s’est félicité de cet accord et a appelé à « une cessation durable des hostilités ».