Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko s’est déplacé ce 12 août au Mali, poursuivant discrètement sa facilitation entre la CEDEAO et les Etats de l’AES comme décidé par le dernier Sommet en date des Chefs d’Etat de cette organisation régionale.
Pour son premier déplacement officiel à l’étranger dans l’un des trois pays membres de l’AES, Ousmane Sonko a choisi la destination «Mali», où il a été reçu ce 12 août, en fin d’après-midi à Bamako, par le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali.
«Au menu des échanges, plusieurs sujets-clés, notamment la sécurité régionale, les opportunités de coopération économique», a résumé la Présidence du Mali.
Au sortir de son audience présidentielle, le chef de la Primature sénégalaise a réitéré la position de son pays et de son Gouvernement sur la décision de «retrait immédiat» de trois pays de la CEDEAO depuis fin janvier 2024.
«Le Sénégal ne servira jamais à déstabiliser un pays frère, qu’il soit de l’AES ou pas. Nous respectons la souveraineté de tous les Etats africains, comme ils respectent la nôtre», a résumé le leader du PASTEF, sans évoquer ouvertement le dossier de la facilitation de la CEDEAO auprès des pays de l’AES.
Ousmane Sonko a réaffirmé indirectement sur ce sujet délicat, que le Sénégal est disposé à «respecter la position souveraine du Mali et des Etats de l’AES» sur leur retrait de la CEDEAO.
Dans le cadre de sa tournée régionale en Afrique occidentale suite à sa prise de fonction, le Président sénégalais Diaomey Faye a déjà effectué une précédente visite au Mali et a eu un échange téléphonique avec le co-facilitateur de la CEDEAO, le président togolais, Faure Gnassingbé sur le dossier AES, tout en nommant le diplomate chevronné, Abdoulaye Bathily comme «Envoyé spécial» sur les questions internationales.