Aliko Dangote, considéré comme l’homme le plus riche d’Afrique, a annoncé lundi qu’il envisageait sérieusement d’investir au Zimbabwe, des investissements divers et variés qui cibleront entre autres les secteurs du ciment, l’électricité et les mines.
Suite à une rencontre tenue lundi entre l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote et le chef d’Etat zimbabwéen, Robert Mugabe, les deux parties ont convenu d’un accord qui permettra la création de plusieurs projets. Le milliardaire nigérian prévoit ainsi de débourser quelque 400 millions de dollars pour construire la plus grande usine de ciment du Zimbabwe. Un complexe dont la production pourra atteindre à terme quelque 1,5 million de tonnes par an.
D’autres projets ont également été approuvés par M. Dangote, notamment dans le secteur minier et énergétique. Un ensemble d’investissements qui devraient permettre de créer des emplois et participer au développement économique du pays malgré une conjoncture difficile.
L’économie du Zimbabwe traverse en effet une profonde crise économique, et ce depuis le début des années 2000. Période qui à vu l’instauration par le président Robert Mugabe d’une réforme agraire controversée. Cette dernière, en plus de ne pas avoir eu les effets escomptés sur l’économie du pays, a participé à la détérioration du climat des affaires au Zimbabwe. Les lois d’indigénisation qui en découlent exigent ainsi que la majorité des parts des entreprises soient détenues par des zimbabwéens. Une législation fortement critiquée car elle ferait fuir les investisseurs étrangers.
La rencontre organisée lundi entre Aliko Dangote et le président Robert Mugabe représente donc l’un des rares signes encourageants d’investissements étrangers dans le pays. Les projets d’investissements qui en découleront devraient être d’un grand bénéfice pour le pays. Toutefois, les observateurs estiment que si aucune réforme de la législation économique n’est effectuée dans les prochaines années, le pays pourrait connaitre une nouvelle débâcle.