L’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield qui coiffe la Mission des États-Unis auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a formulé un vibrant plaidoyer historique pour une meilleure représentation de l’Afrique au Conseil de Sécurité (CS) de l’ONU, a annoncé le mercredi 14 août, le Département d’Etat américain.
Linda Thomas-Greenfield est intervenue après l’allocution du Chef de l’Etat de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, dont le pays assure la présidence tournante de l’organe exécutif de l’ONU pour le compte du mois d’août 2024, évoquant des arguments géopolitiques et diplomatiques pour défendre une meilleure représentation du continent africain et ses 1,3 milliards d’âmes au Conseil de Sécurité.
«Comme l’a annoncé le Président Biden lors de l’Assemblée générale des Nations Unies il y a deux ans, et comme il l’a réaffirmé l’année dernière, les États-Unis soutiennent « la représentation permanente » dans ce Conseil, de pays d’Afrique, ainsi que de pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
La diplomate américaine a formulé le vœu ardent que ce sujet soit mis sur le table des discussions à l’occasion de la prochaine grand-messe annuelle de l’ONU prévue en septembre 2024 à New York.
«Nous ferons en sorte que le ‘Sommet de l’avenir’ de septembre 2024 soit une plateforme de progrès significatifs, qui ouvre la voie à une action urgente en matière de réforme du Conseil de sécurité. Lors de ce Sommet et au-delà, nous continuerons à travailler sur la réforme du Conseil», s’est encore engagée l’ambassadrice, Linda Thomas-Greenfield.
«Chers collègues, près de quatre-vingt ans se sont écoulés depuis la première réunion du Conseil. Ses architectes n’auraient pas pu imaginer à l’époque à quoi ressemblerait le monde d’aujourd’hui, pas plus que nous ne pouvons imaginer à quoi il ressemblera dans 70 ans», a rappelé à l’occasion, Linda Thomas-Greenfield qui a longtemps servi les USA en Afrique.
«Il nous appartient maintenant à tous, à tous les membres des Nations Unies, de définir la voie vers l’avenir pour la prochaine génération. D’affiner, réformer, recalibrer et de renforcer cet organe. Pour faire en sorte que le Conseil soit mieux adapté à son objectif et qu’il reflète les réalités d’aujourd’hui. Il s’agit notamment de veiller à ce que les peuples de l’ensemble de l’Afrique soient bien représentés ici, au sein du Conseil de sécurité, dans cet hémicycle», a défendu en outre cette diplomate très attachée à la Louisiane.
«Cessons donc de contempler le problème. Nous devons passer aux solutions. Aujourd’hui, nous sommes 15 autour de cette table et j’espère que ce nombre augmentera pour inclure des sièges permanents pour l’Afrique, l’Amérique latine et d’autres, et que nous serons ainsi plus à même de nous acquitter de notre mandat, celui de prévenir le fléau de la guerre et de faire progresser la paix et la sécurité pour les générations futures», a conclu Linda Thomas-Greenfield.