La Coalition nationale pour le changement (CNC) menace de perturber la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain en Côte d’ivoire, si le gouvernement n’engage pas, au préalable, des discussions avec l’opposition.
La coalition d’opposition réclame précisément des discussions avec le président Alassane Ouattara pour faire entendre ses revendications. Elle aurait adressé, dans ce sens, des correspondances à Ouattara, mais qui seraient restées jusque-là sans suite. «On réclame la discussion depuis longtemps, on ne nous l’accorde pas, on nous menace. En quoi le fait de dire qu’il faut s’asseoir pour discuter pour aller à des élections transparentes peut être considéré comme étant un crime ?», s’est indigné Jean jacques Bechio, porte-parole de la CNC.
La Coalition juge cette situation inacceptable et promet de faire usage de tout ce que les textes permettent comme action pour se faire entendre. Dénonçant le fait que l’un des partis « s’enferme tout seul et décide sans consulter les autres », Bechio menace : « Nous utiliserons tous les moyens républicains, tous les moyens que nous donnent tous les textes de Côte d’Ivoire pour nous faire entendre». La CNC a été créée pour obtenir les conditions d’une élection démocratique, a insisté l’opposant.
Ce que la coalition demande aux autorités c’est un remaniement de la commission électorale indépendante, de telle sorte qu’elle soit équilibrée de par ses membres qui devraient représenter les différentes tendances, ainsi qu’un code électoral et une liste électorale consensuels. Elle tient également à un accès de tous les partis aux médias d’Etat et au désarmement des milices.
Pour sa part, le gouvernement aurait déjà indiqué qu’il ne reviendrait pas sur la composition de la liste et de la commission électorale. Comme pour montrer qu’il tient à sa position, le Conseil constitutionnel a publié, lundi, la liste provisoire des 33 candidats à la présidentielle.
Quatre membres de la CNC se sont porté candidats pour ce scrutin.