Dans le cadre de sa mini-tournée africaine s’achevant ce 29 août et centrée sur la lutte contre l’immigration clandestine vers l’Espagne, le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a livré ce mercredi 28 août à la presse, des précisions autour des grandes projections de son pays pour l’Afrique.
Après une première escale mardi dernier à Nouakchott en Mauritanie, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez est rendu le lendemain à Banjul, la capitale de la Gambie, où il a promis «le lancement dans les prochaines semaines par l’Espagne d’une nouvelle stratégie pour ses relations avec l’Afrique, indiquant que l’Afrique de l’Ouest et le Sahel seront considérés comme régions prioritaires».
«L’Espagne souhaite donner un nouvel élan à ses relations avec l’Afrique», a insisté le dirigeant espagnol Sanchez dont le déplacement en Gambie constitue la la première visite officielle d’un Chef de gouvernement espagnol depuis l’établissement de relations bilatérales entre les deux Etats.
En Gambie comme en Mauritanie, Pedro Sanchez et sa délégation ont signé des textes en vue de renforcer la collaboration entre l’Espagne et ces deux pays, contre la criminalité organisée sous toutes ses formes, en particulier contre les réseaux de passeurs d’immigrants.
L’Espagne s’est engagée avec ces deux partenaires ouest-africains, dans des déclarations conjointes, à promouvoir «des migrations sûres, ordonnées et régulières » tout en garantissant «un traitement juste et humain des migrants».
Très pragmatique dans sa lecture du phénomène migratoire, le Premier ministre espagnol a convié ses homologue mauritanien et gambien à adopter une approche gagnant-gagnant concernant les flux de migrants quittant les côtes ouest-africaines en direction du territoire espagnol.
«Il n’y a pas si longtemps encore, l’Espagne était aussi un pays de migrants. L’immigration n’est pas un problème, mais une nécessité qui s’accompagne de certains problèmes », a souligné le dirigeant espagnol, ajoutant que «nous devons lutter contre les mafias qui font le commerce d’êtres humains et qui profitent des conditions terribles et du désespoir de ceux qui ont recours à la migration irrégulière».
Entre le 1er janvier et le 15 août, quelques 22.304 migrants sont arrivés aux Iles Canaries, contre 9.864 durant la même période en 2023, soit une augmentation de 126%, selon des chiffres officiels espagnols.