La défenseuse algérienne des droits humains, Kamira Nait Sid, arrêtée en Kabylie par les forces de sécurité en août 2021, a été libérée, dimanche 1er septembre, après trois ans de prison, à la satisfaction de plusieurs ONG et hautes personnalités, dont Mary Lawlor, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains.
«Heureuse d’apprendre que la FDDH algérienne, Kamira Nait Sid a été libérée de prison à la fin de sa peine de 3 ans», a-t-elle indiqué sur son compte X, précisant l’avoir rencontrée lors de aa visite en Algérie.
La Rapporteuse spéciale de l’ONU estime que la kabyle Kamira Nait Sid, co-présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), «défend pacifiquement les droits de l’ethnie amazighe et n’aurait jamais dû être criminalisée».
«Tous les membres du Congrès Mondial Amazigh sont très heureux de la fin du calvaire injustement infligé à Kamira et à sa famille, particulièrement sa mère» et «saluent la bravoure, le courage et l’esprit de résistance de Kamira qui est sortie indemne de cette lourde épreuve. Nous lui exprimons une nouvelle fois tout notre soutien et notre fraternité», a indiqué le CMA dans une déclaration.
Cette structure a salué et remercié vivement toutes les personnes et toutes les organisations qui se sont mobilisées en faveur de la libération de Kamira, avant d’accuser l’Algérie d’avoir «violé ouvertement sa propre législation et le droit international» en emprisonnant cette défenseuse algérienne des droits humains.
Le CMA a exigé, dans l’immédiat, du gouvernement algérien, l’indemnisation de Kamira Nait Sid et sa famille pour tous les préjudices subis ; l’engagement de poursuites pénales et la sanction des auteurs et des responsables de l’enlèvement, de la séquestration et de l’emprisonnement de Kamira Nait Sid ; la libération de tous les détenus politiques et d’opinion en Algérie; ainsi que l’arrêt immédiat de la politique répressive contre les opposants au régime vert-kaki en place à Alger.