Le programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT) qui vient d’être mis en œuvre par les autorités burkinabaises, a pour ambition de créer quelque 30.000 emplois au profit des femmes et des jeunes, en plus de la réalisation de diverses infrastructures à portée socioéconomique.
Financé grâce aux ressources générées par la réduction du train de vie de l’Etat, ce programme prévoit également la construction de 75 complexes scolaires, la réalisation de deux amphithéâtres de 2.500 places chacun et la construction de 80 centres de santé et de promotion sociale, selon une source officielle.
En effet, côté emploi, les difficultés d’insertion sur le marché du travail en milieu urbain sont la conséquence du dynamisme insuffisant de l’économie nationale et de l’inadéquation des formations par rapport aux besoins du marché. Le chômage des jeunes entre15 et 24 ans en milieu urbain, est relativement très élevé (32,9%), alors que la durée moyenne de chômage est de 4 ans, selon les enquêtes réalisées au niveau national.
Ces difficultés sont accentuées par l’accroissement rapide de la population active : chaque année, ce sont quelque 160.000 nouveaux actifs qui arrivent sur le marché du travail, alors que l’économie ne crée qu’environ 20.000 nouveaux emplois par an, d’où un report de 140.000 chômeurs. Le cumul d’un tel déséquilibre couve une bombe sociale pour laquelle les acteurs politiques sont constamment interpellés.
Face à la réalité d’une base économique limitée pour l’absorption des chômeurs, l’Etat a eu recours à l’autre solution, consistant à créer les conditions de l’auto-emploi des jeunes autour de projets porteurs. Le PSUT en est un exemple.
A travers ce programme, les autorités de transition au Burkina entendent participer à l’amélioration des conditions de vie des populations, en agissant en particulier au niveau des jeunes et des femmes.