Le président sénégalais Diomaye Faye «prend acte» du rejet par le parlement du projet de dissolution du HCCT et du CESE

Le chef d’Etat du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a déclaré, mardi 3 septembre, avoir pris acte du rejet par l’Assemblée Nationale (parlement), du projet de loi portant révision de la Constitution, lequel projet visait à supprimer deux institutions à savoir : le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT).

«Le président de la République prend acte de la décision des députés de la majorité et réaffirme son engagement à œuvrer pour l’expression des positions politiques plurielles, essentielles au jeu démocratique et à l’équilibre des pouvoirs», indique un communiqué signé par le porte-parole de la Présidence.

Ce rejet, précise la même source, «renseigne à suffisance, s’il en est besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l’élection présidentielles du 24 mars 2024».

En effet, l’Assemblée nationale qui s’est exprimée contre le projet de loi, est dominée par des députés de Benno Bokk Yaakaar (BBY), ancienne coalition au pouvoir.

Pourtant, d’après le communiqué, le projet de dissolution du HCCT et du CESE entre dans le cadre « des différentes directives présidentielles sur la rationalisation des dépenses publiques, que le gouvernement entend mettre en œuvre ».

Après s’être opposée à la suppression de ces institutions, BBY entend mener un autre combat, celui de faire tomber le gouvernement actuel.

Le président du groupe parlementaire de la coalition, le député Abdou Mbow BBY, a annoncé, lundi, qu’une motion de censure devait être déposée le lendemain (mardi) « pour faire tomber » le gouvernement d’Ousmane Sonko, formé il y a juste cinq mois.

Les députés de BBY accusent le Premier ministre, Sonko de ne pas vouloir faire sa déclaration de politique générale (DPG), alors que la condition qu’il avait posée, notamment la mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a été déjà satisfaite.