Le ministre burkinabè de la Sécurité, le commissaire Mahamadou Sana a lancé ce mardi 3 septembre, un nouveau passeport biométrique de dernière génération, lors d’une cérémonie organisée à cet effet, à Ouagadougou, la capitale, en présence de plusieurs autres membres du gouvernement.
Le ministre de la sécurité a dévoilé les innovations contenues dans ces passeports qui répondent aux normes internationales édictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Tous les types de passeports (ordinaires, de service, diplomatiques ou de réfugié) sont munis de puces électroniques d’une grande capacité de collecte et de stockage de données.
Les nouveaux passeports comportent 34 feuillets contre 32 pour les anciens documents. «C’est assez intéressant pour ceux qui voyagent beaucoup» avec «plus de pages pour les visas», s’est félicité le Directeur général de l’Office Nationale d’Identification, Parfait Loure, précisant que les nouveaux passeports s’établiront en 24 heures lorsque tous les documents requis sont fournis et les Burkinabè résidents à l’étranger n’auront-ils plus besoin de rentrer dans leur pays pour se prémunir d’un passeport.
En effet, le système d’émission automatisé offre l’occasion du pré-enrôlement en ligne qui permettra de transmettre instantanément des données vers des ambassades au sein desquelles seront installés des kits d’enrôlement. Ainsi, l’ensemble des informations demandées seront transmises électroniquement vers le pays.
Les demandeurs de passeport ont aussi à leur disposition un système de suivi permettant d’avoir la position de la demande tout au long du traitement.
En dépit de toutes ces nouveautés, le passeport ne changera pas de prix, qui est maintenu à 50.000 FCFA comme pour l’ancien ; sauf que certaines commodités pourront être soumises à des taxes. Les anciens passeports seront valables jusqu’à leur date d’expiration.
A noter que les nouveaux passeports burkinabè, conçus par une entreprise chinoise, Emptech, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP) avec l’Etat du Burkina, ne portent ni la mention ni le logo de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous dirigés par des militaires après des coups d’Etat, se sont retirés de cette organisation ouest-africaine en janvier dernier, pour former leur propre plateforme « Alliance des Etats du Sahel » (AES).