Le milliardaire nigérian, Aliko Dangote a fait ce mardi 3 septembre, la promesse à ses compatriotes, de mettre un terme dans les prochains jours, à la pénurie d’essence qui sévit depuis plusieurs semaines dans le pays.
Lancée en mai 2023 et dotée d’une capacité de production de 650.000 barils/jour, la raffinerie Dangote a commencé depuis peu, à produire de l’essence raffiné qui «pourrait être mise sur le marché dans les prochaines 48 heures», selon des précisions du patron de cette infrastructure-clé au Nigeria.
«Notre essence, appelée PMS, peut arriver dans les stations-services dans les prochaines 48 heures, cela dépend de la NNPC» (Nigerian National Petroleum Corporation, Compagnie pétrolière nationale), a confié hier mardi à la presse, Aliko Dangote.
Sur un plan purement commercial, le milliardaire Dangote a indiqué qu’un Comité réuni par le Président Bola Ahmed Tinubu, «était en train de fixer les prix de l’essence produite dans sa raffinerie. Une fois que nous aurons terminé avec la NNPC, cela pourrait être aujourd’hui ou demain, nous serons alors prêts à lancer la production sur le marché», a-t-il détaillé, sur un ton optimiste et confiant. La raffinerie Dangote avait commencé à produire d’abord, du diesel et du kérosène pour les avions depuis janvier 2024.
Hérésie commerciale, le Nigeria grand producteur de pétrole et de gaz naturel, ne disposait, avant l’installation de la nouvelle infrastructure de Dangote, d’aucune raffinerie opérationnelle ! La NNPC s’adonne jusqu’à présent à l’exercice peu valorisant, d’importer de l’essence pour assurer les besoins nationaux de la première économie du continent africain.
Sur la base de ses importations, la NNPC, fixe tous les mois, la quantité d’essence que les distributeurs sont autorisés à vendre dans leurs stations (Total, Mobil, Conoil, etc.).
Depuis son arrivée au pouvoir en mai 2023, Bola Ahmed Tinubu a mis fin aux subventions des carburants et a laissé flotter la monnaie nationale (le naira) dans le cadre de réformes économiques qu’il promeut pour attirer des Investissements directs étrangers (IDE) vers son pays. Deux réformes macroéconomiques qui ont fait grimper le taux d’inflation à près de 35% dans le pays.